Ce week-end se déroulait le congrès de l’Union Sociale Démocratique à Marseille.
Beaucoup de monde (on me dit 200 dans l’oreillette !), des débats enflammés, des ateliers passionnants, et beaucoup de fatigue ! Je suis très heureuse que les adhérentes et adhérents de notre mouvement m’aient fait confiance en m’élisant déléguée nationale de l’USD, aux côtés d’Etienne Felard, qui fort de de son expérience, saura m’accompagner ! Un grand merci à Jonathan Dima-Ruggiano, délégué national sortant qui ne se représentait pas, pour son soutien et ses conseils.
Je vous l’avoue, organiser un tel évènement en moins d’un mois fut un défi éprouvant, mais passionnant, et rien n’aurait été possible sans l’aide d’Ahmed Djourhi, dont je suis fière d’annoncer l’élection au sein de la coordination nationale de l’USD. Désormais, nous sommes deux marseillais dans les instances de notre mouvement, fiers de porter l’esprit sudiste !
Côté programme, c’est le texte intitulé « « Unité, Solidarité, Ecologie : face au capitalisme, un nouveau contrat social et écologique. » qui devient la feuille de route de l’USD pour les prochaines années. En résumé, il s’agit d’articuler luttes sociales/environnementales et propositions concrètes, tout en ne perdant pas de vue un objectif transformateur/révolutionnaire !
A Marseille, je vous donne rendez-vous mardi 26 février à partir de 20h30 pour une réunion consacrée aux luttes locales (mal-logement, régie publique) et à l'actualité nationale (Gilets Jaunes, européennes). Les infos sont ici : https://unionsocialedemocratique.asso-web.com/evenement-175-reunion-de-lusd-13.html
Amitiés militantes !
Marie Fructus.
Depuis des mois, une part de plus en plus importante de la population se révolte, tous les weekends, contre la précarité et pour la justice fiscale. L'unique réponse du gouvernement ? Une répression brutale, à laquelle vient s'ajouter un projet législatif liberticide.
La situation que vit actuellement notre pays exige que nous portions des solutions novatrices, ensemble.
Les 9 et 10 février 2019, se tiendra, à Marseille, le congrès extraordinaire du mouvement dans lequel je suis engagée, l'Union Sociale Démocratique (USD).
Déjà animatrice du groupe de travail "Les écologistes" au sein du mouvement, j'ai pris la décision d'accentuer mon engagement en présentant ma candidature à la délégation nationale de l'USD.
Mon ambition se résume à une phrase : articuler de façon complémentaire la nécessaire transition écologique et énergétique, avec un changement radical du système économique et démocratique.
Un grand projet qui ne se fera pas sans vous !
Bref, les 9 et 10 février, rendez-vous à Marseille !
Marie Fructus
La page web du congrès : https://unionsocialedemocratique.asso-web.com/evenement-162-congres-2019-de-lusd.html
Il est possible que vous n’ayez même pas entendu le nom de cette octogénaire, décédée à Marseille, semble-t-il des suites d’une blessure par une grenade lacrymogène.
La faible couverture médiatique des exactions d’une poignée de forces de l’ordre est parfois problématique, surtout quand on la compare à celle des exactions d’une poignée de manifestants…
Source : France TV info, AFP, 04-12-2018
Des plots de grenade ont été découverts chez la femme, qui résidait près de la Canebière où ont éclaté les violents incidents samedi.
Une manifestation de “gilets jaunes” à Marseille (Bouches-du-Rhône), le 1er décembre 2018. (MAXPPP)
Un drame et des questions. Une femme de 80 ans est morte, dimanche 2 décembre, lors d’une opération chirurgicale après avoir été blessée la veille chez elle par des éléments d’une grenade lacrymogène. Le projectile a été tiré pendant des heurts qui ont opposé les forces de l’ordre à des manifestants lors de la mobilisation des “gilets jaunes” à Marseille (Bouches-du-Rhône).
Quand a eu lieu le drame ?
La journée du samedi 1er décembre a été marquée par plusieurs manifestations dans la cité phocéenne, à l’appel des “gilets jaunes”, de la CGT mais aussi d’un collectif né après la mort de huit personnes dans l’effondrement de deux immeubles le 5 novembre dans le centre-ville. En fin de journée, de violents incidents ont éclaté, sur le Vieux-Port, puis sur la Canebière. Les CRS se sont retrouvés en sous-nombre.
Des grenades ont été tirées “dans tous les sens”, rapportent des témoins, cités par La Provence. “La situation était très tendue, c’était bouillant, on a pris des pavés”, explique également une source policière à Mediapart.
Comment l’octogénaire a été touchée par un lacrymogène ?
Zineb Redouane, née en juillet 1938 et de nationalité algérienne, fermait les volets de son appartement samedi, au quatrième étage d’un immeuble de la rue des Feuillants, dans le 1er arrondissement de Marseille, proche de la Canebière, lorsqu’un projectile l’a heurtée au visage.
La victime, une femme “à la santé fragile”, était “en train de fermer ses volets pour éviter les fumées de bombes lacrymogènes et en a reçu une en pleine face”, a assuré à l’AFP Salim Moussa, avocat d’une amie de la victime qui habite l’immeuble en face.
“Samedi vers 17h30, entendant le brouhaha dans la rue, ma mère en refermant les volets de sa fenêtre pour éviter les fumées a croisé le regard d’un CRS positionné en face de son immeuble. Celui-ci l’a immédiatement mise en joue et a tiré une grenade avec son fusil, il l’a atteinte en plein visage. Ses voisins l’ont immédiatement évacuée à l’hôpital”, raconte pour sa part son fils Sami Redouane au site algérien Maghreb Emergent.
Ce témoignage va dans lemême sens que ceux des voisins de la victime. “Quand je suis arrivée, témoigne Nadja à Libération, elle sortait de la salle de bains une serviette en sang sur la mâchoire. Elle criait : ‘Ils m’ont visée, ils m’ont visée !’ L’appartement était rempli d’une fumée noire. Elle m’a racontée que deux policiers en tenue se trouvaient sur le trottoir d’en face de la Canebière et lui ont tiré dessus.”
Interrogée par Mediapart (article payant), une source policière marseillaise est pour sa part sceptique sur l’origine du projectile. Ilindique ainsi que les lance-grenades sont conçus avec un coude pour éviter les tirs tendus et ne peuvent tirer qu’en parabole. “Normalement ça sert à défendre contre des assaillants, pas à tirer sur un immeuble et comme ça part en parabole, ça semble compliqué d’atteindre un quatrième étage”, développe cette source.
Où en est l’enquête ?
Transportée à l’hôpital, l’octogénaire y a été opérée mais est morte “d’un choc opératoire”, a déclaré le procureur de la République de Marseille, Xavier Tarabeux. Elle a été victime d‘”un arrêt cardiaque sur la table d’opération”, a-t-il précisé.
L’autopsie a révélé que le “choc facial n’était pas la cause du décès”. Des plots de grenade ont pourtant été retrouvés chez la victime. “Plus précisément, il s’agit de deux capsules actives de 10 grammes de gaz projetés par les grenades MP7, développe La Provence. Une fois lancée, chacune libère sept palets qui dégagent un épais nuage gazeux.” Une enquête de l’IGPN a été ouverte.
Source : France TV info, AFP, 04-12-2018
GILETS JAUNES: «L’ALGÉRIENNE TUÉE À MARSEILLE A ÉTÉ DIRECTEMENT VISÉE PAR LES POLICIERS»
Source : Maghreb Emergent, Lynda Abbou, 03-12-2018
Contacté par Maghreb Émergent, Sami Redouane, le fils de l’octogénaire algérienne Zineb Zerari épouse Redouane, décédée hier à Marseille, en France, suite à une blessure lors des émeutes des « gilets jaunes » samedi, a déclaré que deux policiers ont délibérément tiré une grenade lacrymogène sur sa mère.
« Samedi vers 17h30, entendant le brouhaha dans la rue, ma mère en refermant les volets de sa fenêtre pour éviter les fumées, a croisé le regard d’un CRS positionné en face de son immeuble. Celui-ci l’a immédiatement mise en joue et a tiré une grenade avec son fusil, il l’a atteinte en plein visage. Ses voisins l’ont immédiatement évacuée à l’hôpital », raconte Sami Redouane.
Le fils qui vit à Alger et qui n’a pas le visa a pu avoir un très court échange avec sa mère au téléphone avant son agonie. Il a aussi échangé avec le docteur qui avait pris en charge sa mère et qui l’avait pourtant rassuré.
« Le médecin chirurgien m’a dit que ma mère souffrait d’une fracture au niveau de la mâchoire supérieure et qu’il lui fallait une intervention chirurgicale bénigne qui ne nécessitait pas plus d’une heure de temps », explique notre interlocuteur.
Malheureusement, Mme Zineb Zerari, agée de 80 ans n’a pu tenir le coup après trois heures au bloc opératoire. Elle rendra l’âme vers 17H hier dimanche, soit 24H après son admission à l’hôpital, nous a expliqué, effondré, son fils.
Il a ajouté que le procureur de la République à Marseille a ordonné l’ouverture d’une enquête à ce sujet ainsi qu’une autopsie. A leur tour les proches de la victime vivant en France ont constitué un avocat et ont déposé plainte contre les policiers en question. « Nous avons déposé plainte et notre avocat se chargera de poursuivre les fautifs. Nous avons également des témoins qui ont vu la scène », a-t-il signalé.
Il faut noter que Mme Zineb Zerari avait un statut de résidente en France. Elle faisait des allers-retours entre les deux pays pour des soins. Elle s’y était rendue, cette fois-ci, pour un contrôle médical, elle était arrivée à Marseille le 4 septembre dernier.
Source : Maghreb Emergent, Lynda Abbou, 03-12-2018



Marseille : un rassemblement en hommage à Zineb Redouane
Source : La Provence, L.D’A., 07-12-2018

Entre 250 et 300 personnes se sont rassemblées dans le calme, ce soir, à l’entrée de Noailles, pour rendre hommage à Zineb Redouane sous les fenêtres de son logement de la rue des Feuillants (1er).
Cette femme, âgée de 80 ans, est décédée dimanche dernier à la Conception au cours d’une opération chirurgicale après avoir été blessée, la veille, par des éléments d’une grenade lacrymogène tirée par les forces de l’ordre et qui l’ont atteint en pleine face alors qu’elle tentait de fermer les volets de son appartement du quatrième étage. Une enquête a été confiée à la police des polices.
Source : La Provence, L.D’A., 07-12-2018
Le 22 août ont été évacués deux terrains occupés par des Roms qui vivent à Aix depuis de nombreuses années, situés entre les quartiers d’Encagnane et du Jas de Bouffan.
Le premier terrain, à la demande de la Municipalité, comme d’habitude. Ces parias ne sont pris en charge par aucun service social, on les expulse, on écrase à peu près tous leurs biens, ils vont reconstruire un peu plus loin. Cela va faire bientôt dix ans que ça dure. La Mairie veut les ignorer, ils ne sont pas des citoyens.
Le second terrain va être détruit par des travaux autoroutiers, c’était incontournable. Mais ils ont été assignés en août 2017 (sous prétexte d’urgence alors que l’expulsion sera appliquée un an plus tard), lorsqu’ils étaient absents. Ainsi aucun des assignés n’a reçu de convocation, cela n’a pas gêné l’huissier. Ils ont reçu la notification de la décision d’expulsion à leur retour, début septembre. Procès en leur absence, l’avocat demandant l’expulsion n’a pas été gêné...il n’a même pas pris la peine d’avertir l’avocate qui les défend depuis des années. La déontologie semble un luxe inutile. Mais un déni de justice pour des Roms a-t-il de l’importance ?
Une instruction ministérielle de 2018 exige que l’on cesse les expulsions sans solution. Belles paroles, le Droit n’est pas pour eux. Rien ne leur est proposé, les services sociaux les ignorent et, parait-il, dans tout le pays d’Aix il n’y aurait aucun terrain disponible... !
Ligue des droits de l’Homme
Section du Pays d’Aix-en-Provence